Tartes salées et sucrées


Tarte au saumon et poireaux à la crème


Durée de préparation : 30 minutes
Durée de cuisson : 40 minutes
Niveau de difficulté : facile / moyen / difficile
Coût moyen : 30 euros (environ)

Le marché pour 4 personnes :

Pour la pâte :
- 200 g de farine
- 150 g de Maïzena
- 2 pincées de sucre
- 180 g de beurre
- 1 jaune d'œuf
- 1 càs de vinaigre balsamique
- Sel fin

Pour la garniture :
- 500 g de saumon frais sans peau ni arêtes
1 poireau
- 1 échalotte
- 3 œufs
- 15 cl de crème fraiche
- 1 càs de curry Madras
- 1 càs de thym
- 2 càs de persil
- 1 petit verre de vermouth
- Poivre du moulin
- Sel fin

Préparation :

1 - Préchauffez le four à th 6 (180°).
2 - Dans un saladier, mettez la farine, la Maïzena, 2 pincées de sel, le sucre, le beurre. Malaxez ces ingrédients du bout des doigts jusqu’à ce que vous obteniez un mélange sableux. Ajoutez alors le jaune d’œuf, 4 cl d’eau et le vinaigre balsamique puis ramassez la pâte en boule.
3 - Beurrez un moule à tarte, abaissez la pâte et garnissez-en le moule, piquez-la de quelques coups de fourchette, placez-la une dizaine de minutes dans le congélateur puis faites-la cuire à blanc pendant 10 min.
4 - Découpez le saumon en fines tranches, salez-les et poivrez-les. Battez les œufs avec la crème, le vermouth et le curry, assaisonnez.
5 - Pendant ce temps, lavez et épongez le poireau, coupez-le en petits tronçons, faites-les blanchir 3 min dans de l’eau bouillante salée puis égouttez-les sur du papier absorbant.
6 - Versez cette préparation sur le fond de tarte, intercalez harmonieusement les morceaux de poireau, l'échalotte ciselée et les tranches de saumon. Parsemez la tarte de thym et de persil. Faites cuire encore 30 min. 
7 - Servez aussitôt avec de la salade fraîche (Frisée sauce caesar).





Tarte chèvre et tomate

La tarte salée au chèvre et aux tomates, un délice devenu un grand classique qui marche à tous les coups, avec tout le monde ! Parfaite pour un petit repas du soir léger et savoureux, accompagnée d'une bonne salade verte bien assaisonnée, ou en apéritif dinatoire, cette tarte remporte toujours un franc succès ! Fraîche, légère, goûteuse et estivale, elle apporte couleurs et bonne humeur autour de la table. Et les petits comme les grands en sont fans ! Testez cette recette, elle deviendra vite une de vos préférées.


Durée de préparation : 10 minutes (hors la pâte feuilletée)
Durée de cuisson : 25 minutes
Niveau de difficulté : facile / moyen / difficile
Coût moyen : 15 euros (environ)

Le marché pour 4 personnes :

- 1 pâte feuilletée maison
- 1 buche de chèvre frais
- 1 oignon
- 20 cl de crème fraîche liquide
- 20 cl de crème fraîche
- 4 tomates
- 2 oeufs
- 1 càc d'herbes de Provence
- Sel fin
- Poivre du moulin

En cuisine :

1 - Préchauffez le four th.7/8 (220°C). 
2 - Battez les oeufs à la fourchette. Salez et poivrez à votre convenance. Ajoutez ensuite la crème fraîche liquide.
3 - Lavez les tomates et coupez-les en dés. Pelez et ciselez l'oignon. Étalez la pâte feuilletée ou brisée dans un moule à tarte. Puis disposez les tomates et l'oignon au fond de la tarte.
4 - Versez ensuite le mélange oeufs et crème fraîche. Coupez le chèvre en rondelles, puis placez-les en formant un cercle sur la tarte.
5 - Enfournez pour 25 min environ à chaleur tournante. Lorsque la tarte salée est bien dorée, sortez-la du four et servez aussitôt avec de la salade fraîche (Rossa Croccante en sauce blanche).






Astuces :

Cette recette est délicieuse ainsi, mais vous pouvez tout à fait l'enrichir en y ajoutant par exemple des aromates comme des feuilles de basilic, de persil plat ou de coriandre, ou encore de la ciboulette. Pour rehausser le goût, vous pouvez aussi étaler une couche de moutarde à l'ancienne sur votre fond de tarte, c'est divin. Et petite astuce si vous craignez que les tomates dégorgent trop et qu'elles "noient" votre tarte, parsemez votre fond de tarte de semoule très fine. La semoule va absorber l'eau des tomates 

Tarte au canard confit, champignons des bois et châtaignes


Lire la recette.

Quiche lorraine

La quiche lorraine est une quiche ou tarte salée de la cuisine lorraine et de la cuisine française, à base de pâte brisée ou de pâte feuilletée, de migaine (œufs, crème fraîche), de lardons et de gruyère râpé.


Durée de préparation : 15 minutes (hors la pâte feuilletée)
Durée de cuisson : 50 minutes
Niveau de difficulté : facile / moyen / difficile
Coût moyen : 15 euros (environ)

Le marché pour 4 à 6 personnes :

- 1 pâte feuilletée maison
- 200 g de lardons en petits dés
- 4 œufs
- 20 cl de crème fraîche
- 1 pincée de poivre
- 1 pincée de noix de muscade

En cuisine :

1 - Préchauffez le four à 180°C.
2 - Pendant ce temps, garnissez un moule avec la pâte à tarte puis piquez-la à l’aide d’une fourchette de part en part.
3 - Dans une poêle faites dorer les lardons. J’aime quand ils sont bien grillés. Egouttez le gras de cuisson.
4 -Mélangez dans un saladier les œufs, la crème, le lait. Puis, ajoutez le poivre, une pincée de muscade. Et enfin, rajoutez les lardons. Mélangez puis versez sur la pâte.
5 - Cuisez 45 à 50 minutes au four thermostat 6 (180°C).
6 - Servez chaud avec de la frisée fraîche.



Origine :

Dans sa description de la vie quotidienne lorraine de l’Ancien Régime, Guy Cabourdin précise que « la qualité de la quiche lorraine, mince et croustillante, était en fonction de la fraîcheur des produits employés ; le lard et l'épaisseur de la migraine ne vinrent qu'au xixe siècle ». De fait, la quiche contemporaine est très épaisse par rapport à la version historique et elle ne se consomme sous cette forme que depuis le xixe siècle. Il n’est pas déraisonnable de penser qu’à l’instar de nombreux plats initialement campagnards en Lorraine, marqués par la frugalité et la simplicité, l’augmentation du niveau de vie et l’adoption du plat par les citadins bourgeois aient contribué à lui donner une plus grande consistance. Le fait que la quiche soit aujourd’hui associée à une entrée n’est pas sans rapport avec cette évolution historique car, à l’origine dans les campagnes, il n’y avait de toute façon que très rarement des entrées, mais aussi et surtout parce que la quiche est une collation rapide par manque de temps de la maîtresse de maison le jour de la cuisson du pain.

La principale différence avec la quiche actuelle réside dans la nature et l’épaisseur de la pâte ; pendant des siècles, ce fut une pâte fine fine, dont l’appareil issu des ingrédients du quotidien se résumait au strict minimum : des œufs battus avec de la crème et un peu de beurre parsemé en copeaux. À la belle saison, on va chercher de la ciboule dans le jardin qu’on émince pour rehausser le goût de l’appareil, qu’on appelle en français régional lorain la migaine.

La parenté de la quiche originale avec les tartes flambées alsaciennes est par conséquent très flagrante, car ces dernières ont conservé la pratique de la pâte à pain finement étalée avec un appareil proche de la quiche historique. Les Lorrains, qui habitent les régions limitrophes de l’Alsace et qui pratiquent la tarte flambée cuite dans un four à bois personnel, savent par expérience qu’il y a néanmoins une différence de tradition culinaire entre les migaines lorraine et alsacienne : les Lorrains privilégient la crème fraîche alors que les Alsaciens marient fromage blanc (Bibeleskaes) et crème fraîche avec un soupçon de farine. La variante alsacienne se rapproche donc de la fiouse lorraine.

Il faut éviter d’institutionnaliser la vraie quiche avec la vraie migaine, car ce plat rural variait déjà beaucoup autrefois de région en région, de la Lorraine germanophone au nord aux Vosges lorraines romanes au sud. Au xixe siècle, quand Charles Charton écrit Les Vosges pittoresques et historiques, il décrit, par exemple, la galette de Remiremont en s’indignant du fait que c’est la « galette à laquelle on fait l'injure de l'appeler quiche7», ce qui laisse indiscutablement penser que, dans l’esprit des Lorrains méridionaux de cette époque, la quiche est une tarte rapide qu’on fait au dernier moment avec des restes de pâte et une migaine simple.

Dans la citation donnée plus haut dans la note de bas de page, on remarque également que c’est le boulanger qui fait la bonne galette alors que la quiche est à l’origine affaire de famille et d’organisation collective en fonction des disponibilités du four commun. Il est vrai aussi que généralement, il n’y a pas d’oignons dans la quiche classique. C’est ce qui pousse un auteur du Cahier lorrain de 1936 à déclarer que la quiche consommée à Remiremont, décrite plus haut, est une importation d’Alsace, sous-entendu non authentique. Dans le même article, l’auteur affirme toutefois qu’à ses yeux la meilleure recette est à base de pâte feuilletée. Le caractère subjectif de son récit, et même contestable concernant la pâte employée, montre que la diversité des quiches était de mise.

Rien n’infirme l’idée qu’il n’y aurait pas eu par principe du lard dans la quiche avant le xixe siècle. Toutes les galettes similaires en terres germanophones limitrophes comportent du lard dans leur version actuelle. En Franconie, région francique orientale culturellement proche des franciques lorrains, on continue de pratiquer la quiche fine, appelée « Blootz », garnie en fonction des saisons comme le décrit le site du pays de Hohenloche sur les spécialités culinaires de cette région : le lard sur le Blootz était pour le dimanche ; pour la version sucrée à l’automne, on utilisait les quetsches ou les pommes. Dans cette région aussi, on aime innover en utilisant aujourd’hui au printemps de l’ail des Ours, des asperges ou des chanterelles de saison. De fait, les similitudes entre la Franconie et la Lorraine concernant l’usage du lard pour améliorer le plat dans les meilleures occasions, ou pour faire plaisir à un invité, coïncident avec les pratiques culturelles et culinaires de nombreuses régions de France où on l’aimait sortir de l’ordinaire et marquer le coup par l’ajout d’un ingrédient plus cher et peu répandu.

L’appellation « galette » n’est pas anecdotique. L’inventaire du patrimoine culinaire de la France pour la région lorraine indique les dénominations en usage en 1845 pour ce plat : « quiche ou galette lorraine » ; mais on disait également « quiche au lard », ou « galette au lard du pays messin ». Le linguiste lorrain Jean Lanher évoque également, au xviie siècle, la cohabitation dans les Vosges de quiche et « tarte de ménage ». Les précisions géographiques du pays messin, dernier secteur roman avant la Moselle germanophone et plus haut du pays de Remiremont, région tampon avec le pays franc-comtois, apportent un indice fort pour étayer l’idée que les Lorrains de Langue romane avaient une prédilection pour le terme « galette » jusqu’au xixe siècle. Dans la même logique, cela renforce la thèse que le terme « quiche » trouve son origine et son implantation spontanée en Lorraine francique. La quiche francique est certes connue des Lorrains méridionaux, mais les usages linguistiques font cohabiter les deux termes pendant une longue période.

La lente évolution de la galette lorraine vers la quiche contemporaine sur pâte brisée, voire feuilletée chez certains, plus épaisse et plus étoffée fait que dans l’esprit des Lorrains la confusion entre les deux plats n’est plus possible : pour tous les locuteurs de français régional lorrain des xxe et xxie siècles, si un visiteur commande aujourd’hui une galette à une ménagère lorraine, il ne recevra pas de quiche.

Les Vosgiens et Alsaciens ont leur variante de quiche aux lardons : ajout de fromage râpé pour les premiers, d'oignons rissolés pour les seconds.

Dans les Vosges, il existe par exemple une galette qu’on réalise avec des restes de pirée et de la farine qu’on étale finement. On ajoute de la crème fraîche, sans œuf, et on enfourne jusqu’à ce que la pâte soit dorée et croustillante. Galette et quiche historiques avec la crème fraîche qu'on écume au fur et à mesure du lait frais rappellent le toutché du bûcheron du Haut-Doubs où cette fois ce n'est pas la migraine qui diffère, mais la pâte briochée plus épaisse.


Tarte Tatin


La tarte Tatin est une tarte aux pommes caramélisées au sucre et au beurre dont la pâte est disposée au-dessus de la garniture avant la cuisson au four. Elle est ensuite renversée sur un plat et servie tiède.

Durée de préparation : 30 minutes (hors la pâte brisée)
Durée de cuisson : 1 heure
Niveau de difficulté : facile / moyen / difficile
Coût moyen : 15 euros (environ)

Le marché pour 4 personnes :

- 1 pâte brisée maison
- 2 Kg de pommes
- 125 g de beurre doux
- 250 g de sucre
- 50 g de beurre salé
- Cannelle

En cuisine :

1 - Fondre 50 g de beurre salé dans un moule et le répartir sur toute la surface (fond et bords). Chemiser le moule de sucre en laissant le surplus dans le fond sur une couche de 3 mm environ. Saupoudrer le sucre d'une pincée de cannelle. Réserver. Surtout ne pas faire de caramel dans le moule car la recuisson de celui-ci lui confère une amertume désagréable en bouche.
2 - Éplucher les pommes et les couper en 8. Dans une poêle, faire fondre 1 bonne cuillère à soupe de beurre doux avec environ 1/2 verre à moutarde de sucre, ajouter une pincée de cannelle, faire blondir et colorer les morceaux de pommes. Recommencer plusieurs fois si nécessaire si votre poêle est trop petite pour les contenir tous. Les pommes vont légèrement se ramollir et vous pourrez mieux les répartir dans le moule.
3 - Ranger harmonieusement les morceaux de pommes dans le moule en les serrant légèrement. Le résultat final sera plus esthétique et votre tarte risquera moins de s'affaissée.
4 - Couvrir la première rangée de pommes d'un peu de sucre, de noisettes de beurre et d'une pincée de cannelle. Recommencer l'opération jusqu'à épuisement des pommes. Sur la dernière couche, ajouter environ 3 cuillères à soupe du sirop de cuisson (s'il en reste) et la pectine des pommes, contenue dans le sirop, qui contribue à la tenue de la tarte.
5 - Cuire à four moyen (thermostat 7, 210°C) pendant 20 minutes environ. Il n'est pas nécessaire de cuire plus ces pommes dont la cuisson a été amorcée dans la poêle. Sortir le plat du four et laisser refroidir 30 minutes environ.
6 - Poser le disque de pâte sur le moule et faire rouler dessus le rouleau à pâtisserie pour couper la pâte. Bien couvrir les bords. Remettre à cuire environ 40 minutes pour cuire la pâte et confire les pommes en surveillant la coloration.
7 - Laissez la tarte reposer hors du four pendant 5 minutes. Puis servez tiède avant de la crème fouettée.



Origine :

La tourte retournée est mentionnée en 1790. La Tradition : revue générale des contes, légendes en 1906 cite l'expression « Lorsqu'il arrive que, de deux sœurs, la cadette se marie avant son aînée, on fait manger à celle-ci de la tarte retournée sens dessus dessous, d'où l'expression suivante : « A' li ont fait manger de le tarte àrtournée ».

À la fin du XIX ème siècle, la tarte des sœurs Stéphanie (1838-1917) et Caroline Tatin (1847-1911), hôtelières à Lamotte-Beuvron en Sologne, était réputée dans toute la région. Un manuscrit de l'institutrice Marie Souchon indique qu'elles tiennent la recette de la cuisinière anonyme du comte Alfred Leblanc de Chatauvillard.

Le , le quotidien parisien Le Journal racontait ainsi en première page l'arrivée de la fameuse tarte en fin de repas :« Le diapason monte, éclate, emplit la salle claire, jusqu'au moment où, au milieu de la joie générale et à l'émoi des estomacs satisfaits, mais non rassasiés, apparaît, au bout des doigts de la servante, la tarte de Mlle Tatin. Le bourgogne a circulé ; les cervelles sont légères et les âmes communicatives. Un cri de satisfaction part de toutes les poitrines, une joie des yeux va au-devant de la galette triomphale. Elle est découpée, servie, avalée. »

L'Hôtel Tatin, face à la gare, était fréquenté par de nombreux chasseurs. Une légende veut qu'un dimanche d'ouverture de la chasse, alors qu'elle préparait une tarte aux pommes pour un repas de chasseurs, Stéphanie, étourdie, oublia dans le feu de l'action de mettre une pâte dans le moule et l'enfourna simplement avec des pommes. S'apercevant de son oubli, elle décida de rajouter simplement la pâte par-dessus les pommes et de cuire la tarte ainsi.



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